Artistes
Malouma (Mauritanie)
"Quand j'ai commencé à chanter l'amour, très jeune, les gens de la société traditionnelle disaient que j'étais folle". Une dizaine d'année plus tard, ces mots de MALOUMA ne sont plus d'actualités. Aujourd'hui, elle chante partout, en Afrique et dans le monde. MALOUMA a grandi au sein d'une grande famille musicale. Son Grand-père était un virtuose du verbe et de la Tidinit, petite guitare traditionnelle qui accompagnait les griots. Mais c'est surtout auprès de son père, poète émérite qu'elle a appris la musique. Pourtant, MALOUMA a choisi un autre chemin. A l'âge de 16 ans, elle est attirée par une musique plus moderne, imprégnée de blues. La haute - société traditionnelle mauritanienne n'apprécie pas. Mais n'a-t-on pas plus reproché à cette jeune femme pleine de vie sa liberté et sa description exacte de la société dans laquelle elle évolue ? MALOUMA a incontestablement révolutionné la musique mauritanienne. Elle s'inspire de la musique du monde entier, tout en imposant un style puissant dans la tradition mauritanienne qu'elle modernise. Avec une musique qui brave les traditions et des textes militants, MALOUMA est adulée par la jeunesse mauritanienne. Aujourd'hui, MALOUMA est une fierté nationale et la communauté des Griots artistes a fini par reconnaître en elle le premier vrai compositeur de La Mauritanie.
Mory Kanté (Guinée)
Un proverbe africain dit : "le tronc d'arbre a beau rester dans la rivière, il ne deviendra jamais caïman". On peut résumer ainsi en quelques mots le parcours artistique de Mory KANTE. Héritier de la tradition des griots du Mandingue, il a su faire évoluer sa musique suivant un arrangement très moderne et quelques fois même avant-gardiste. Le petit Mory "apprenti - griot" auprès de sa tante est ainsi devenu dans les années 80 un "Griot électrique". Sa musique n'a pas toujours fait l'unanimité, mais il a su prouver à son public qu'il reste un musicien africain et que les traditions culturelles et musicales qu'il a acquis tout au long de sa jeunesse ne l'ont jamais quitté. Mory KANTE fait partie du club très fermé des artistes africains qui sont à l'aise en évoluant aussi bien dans les musiques traditionnelles que dans les arrangements modernes. Pour lui, son parcour peut se définir comme un va et vient sur un pont où les cultures se croisent et se marient sans difficultés aucunes. Et c'est sur ce pont que nous avons rencontré Mory KANTE.
Ba Cissoko (Guinée)
Instrument fétiche de la culture mandingue, la kora ne se contente plus aujourd'hui d'être un instrument acoustique traditionnel. Ba Cissoko a introduit une mini-révolution dans la musique ouest-africaine. Le groupe est formé de quatre jeunes guinéens, griots d'héritage, qui tirent de leurs koras, basse, bolon, et percussions un son urbain superbement contemporain. Si les compositions de Ba Cissoko prenaient racine en Afrique, elles s'enrichissent au gré des influences musicales d'autres horizons. Dans un total respect des traditions et des ancêtres, Ba cissoko raconte dans ses textes la vie quotidienne de la jeunesse africaine dans des chants interprétés en malinké, soussou, peul et français. Entre solos enjôleurs et rythmes vifs, "Sabolan", le premier album de la formation Ba Cissoko est un opus riche de sensations, de générosité et de talent.
Marcio Faraco (Brésil)
Marcio Faraco est installé à Paris depuis une dizaine d'années. Pour lui la capitale de la France est un lieu d'exil culturel où il a pu exprimer librement sa musique. Le chanteur brésilien est resté fidèle aux pionniers de la bossa nova et à leur esprit bluesy. Comme eux, il aime aussi prendre le temps pour écrire et composer. Le résultat donne des chansons remplies de délicatesses et de subtilités. Mais, Marcio n'hésite pas non plus à rendre ses compositions plus profondes, plus personnelles et plus intimes. Son jeu de guitare, renforcée par la douceur de sa voix s'y prêtent merveilleusement. Incontestablement Marcio Faraco a inscrit aujourd'hui son nom aux côtés de ceux qui ont marqué la Musique Populaire Brésilienne.