Artistes
Mahaleo (Madagascar)
Le groupe MAHALEO de Madagascar raconte dans leurs chansons la vie des Malgaches. C'est la formation musicale la plus populaire de la grande île ; et pourtant ils sont restés comme à leur début, quasiment amateur sans aucune structure ou plan de carrière. Ce qui ne les a pas empêchés de réaliser pendant plus de 30 années d'existence de nombreux succès qui ont marqué trois générations de Malgaches. Aujourd'hui, ils ont tous des professions qui n'ont rien à voir avec la musique ; si ce n'est le fait que leurs vies respectives professionnelles ou sentimentales, comme pour tous les Malgaches aussi d'ailleurs, se racontent aussi par leur musique. Première partie de la rencontre avec les membres du groupe au complet. Pour commencer, ils reviennent sur la naissance du groupe.
Misia (Portugal)
On raconte que le fado réveille notre trop plein d'émotivités. C'est un genre musical folklorique portugais qui explore des thèmes récurrents comme : l'amour inachevé, le mal de vivre, le chagrin ou encore l'exil. Le mot "fado" vient du latin "fatum", qui signifie "destin". Le fado est probablement né vers les années 1820 ou 1840 au Portugal, mais ses origines précises sont incertaines. Selon certains, il serait apparu à partir du fado marin, un chant entonné par les marins portugais en partance pour conquérir le monde. Pour d'autres, il serait la synthèse de genres musicaux brésiliens très en vogue à Lisbonne au 18ème siècle. La chanteuse MISIA est une fadiste ou une chanteuse de fado. Sa musique reprend la tradition du fado, mais elle n'hésite pas non plus à le moderniser au niveau des textes ou encore des arrangements musicaux. MISIA chante aussi bien les poèmes des auteurs de références de la littérature portugaise que des textes écrits spécialement pour elle par des auteurs contemporains. De même, pour l'arrangement musical, elle ajoute aux sonorités traditionnelles de la guitare portugaise des instruments comme le violon, l'accordéon ou encore le piano. Pour son album Canto, elle s'est même fait accompagné par l'orchestre de la Camerata de Bourgogne.
Lo'Jo (France)
Le nom de la formation LO'JO a été inventé par Denis Péan en 1982. Pour lui ce n'est pas un nom anodin, il a un pouvoir de mot d'ordre. Le nom LO'JO a sans nul doute tracé le parcours du groupe. Un parcours longuement mûri au multiple visage mais suivant une ligne qui n'a jamais été brisée. Denis décrit ce parcours comme une souche qui a donné de nouvelles branches, mais toujours ancrées dans l'origine. Pour lui, la formation LO'JO est la même personne à des âges différents. Puis, il y a aussi les voyages qui ont commencé avec JOE BITUME, une compagnie de Théâtre de Rue. Vient par la suite l'Afrique et le désert. Denis n'hésite pas à faire le rapprochement des périples du groupe avec un animal qui n'a pas d'herbe dans son propre coin, et qui est obligé d'immigrer pour trouver sa nourriture. Aujourd'hui, LO'JO continue son chemin riche de rencontres à tel point qu'ils tissent des liens à l'échelle du monde avec leurs disques et leurs concerts.
Ibrahim Ferrer (Cuba)
Simple, sensible, naturel mais surtout généreux, IBRAHIM FERRER est devenu une figure emblématique de la musique cubaine, grâce au projet BUENA VISTA SOCIAL CLUB. Dès son jeune âge, il a sillonné les rues de SANTIAGO DE CUBA, pour gagner sa vie, avec sa formation "JOBENES DEL SON"… (Les jeunes gens du son). Plus tard, il intègre l'ORQUESTRA CHEPIN-CHOVEN où sa voix est déjà assimilée à des chansons qui font désormais partie du patrimoine musical cubain et tout particulièrement le boléro. IBRAHIM FERRER est aujourd'hui un interprète reconnu du boléro. Un genre musical d'origine espagnole et très répandu en Amérique latine comme " la danse des amants ". Si le boléro attendrit, associé au son qui fait danser, il donne le boléro son. Et ce sont les deux genres musicaux préférés d'IBRAHIM FERRER. Si le projet BUENA VISTA SOCIAL CLUB nous a permis de redécouvrir le musicien, pour lui c'était avant tout l'opportunité d'enregistrer des morceaux qu'il avait toujours voulu mettre sur disque. Le succès du projet ne l'a pas du tout changé, il reste comme il aime le dire " un bon grand-père et un bon voisin ". Mais IBRAHIM est avant tout un homme pleine de vie, et tous ceux qui ont eu l'occasion de s'approcher de lui vous le diront. Avec modestie, il est heureux aujourd'hui de contribuer à faire connaître son pays au-delà des clichés endémiques à Cuba.