Originaire de l'île de La Réunion, Nathalie Natiembé revisite le genre traditionnel Maloya et propose une sonorité beaucoup plus contemporaine. Le mot maloya viendrait du malgache ("maloy aho") qui peut se traduire par "parler ou dire ce que l'on a à dire". Longtemps considérée comme une musique rebelle, le maloya est avant tout un chant de complainte, chanté à l'origine par les esclaves qui se plaignent des mauvais traitements qu'ils ont subit. En 1981, après la reconnaissance officielle de la fête du 20 décembre, chanter le Maloya n'est plus interdit. Du coup, les Réunionnais ont pu redécouvrir les services kabare et autres cérémonies ancestrales de leurs cultures. Malheureusement, les femmes comme Nathalie Natiembé commencent à peine aujourd'hui à faire entendre leur voix.