Artistes
Dédé Saint-Prix (Martinique)
Les musiques originaires des îles des caraïbes ont été longtemps représentées par les rythmes tels que les zouk, calypso, salsa, reggae ou encore le kompas. Ces rythmes ont traversé les océans, ont charmé l'occident et ont participé à diverses fusions ou autres métissages musicaux. Pourtant, des genres plus traditionnels et renfermant toute une richesse culturelle et historique des caraïbes ont réussi à survivre aux différents modes ou tendances musicales. Et c'est grâce à des musiciens comme Dédé Saint-Prix que nous pouvons remonter le temps et découvrir l'histoire des musiques des îles caribéennes. Né au François, en Martinique, André Saint-Prix, de son vrai nom, a remis le "chouval bwa" au goût du jour. Il a évolué très jeune dans la tradition populaire de l'île et n'a pas hésité plus tard à quitter l'éducation nationale pour sa passion : la musique et tout particulièrement le "chouval bwa". Dédé Saint-Prix est un musicien multi-instrumentiste hors du commun aussi à bien l'aise sur une scène que devant des élèves pour transmettre ses connaissances.
Hasna El Bacharia (Algérie)
Hasna El Becharia est originaire de Bechar, une grande ville du sud-ouest de l'Algérie. Cette grande cité renferme une pratique musicale productive qui va du "Diwan" au "Foundou" en passant par le répertoire populaire "Haddaoui" qui anime les mariages arabo-bébères de la sous-région. Hasna a donc grandi dans cette ville aux multiples facettes culturelles. Issu d'une famille de maître du "Diwan", elle a su braver l'interdiction paternelle et devient aux yeux de son public la "rockeuse du désert". Sa musique s'imprègne largement des musiques des "Gnawa", musiques des descendants des esclaves africains qui ont été déportés des pays de l'Afrique occidentale subsaharienne et amenés au Maroc. On dit des Gnawa qu'ils sont "Africains par la sève et Maghrébins par la greffe". Aujourd'hui, Hasna El Becharia fait partie des artistes du Sud Algérien qui perpétuent cette culture saharienne, largement ignoré des médias locaux. Injustement méconnus par le grand public algérien, Hasna El Becharia se situe sur la frontière du sacré et du profane par son jeu brut et puissant qui marie tradition et modernité.
Ballaké Sissoko (Mali)
Ballaké Sissoko est le fils de Djelimady Sissoko, grand maître de la kora mandingue. Son apprentissage s'est donc fait à bonne école, auprès de son père dont il a pris majestueusement la relève au sein du prestigieux "Ensemble Instrumental du Mali", un monument de la musique malienne qui symbolise l'unité artistique et culturelle du Mali et a produit un grand nombre de stars de la musique malienne d'aujourd'hui. Après son passage à l'Ensemble Instrumental du Mali, Ballaké Sissoko part à l'aventure et à la rencontre d'autres artistes et d'autres feelings musicaux, sans oublier toutefois la tradition qui reste sa première source d'inspiration. Il a croisé ainsi les chemins de nombreuses chanteuses maliennes, de Toumani Diabaté ou encore de Taj Mahal. Ballaké s'est ainsi forgé une réputation de merveilleux accompagnateur et d'excellent compositeur. Aujourd'hui, Ballaké nous invite à découvrir sa musique qui rend hommage à la fois aux traditions griotiques et à la richesse culturelle du pays mandingue.
René Lacaille (La Réunion)
René Lacaille est originaire de l'île de la Réunion, un petit bout de la France localisée dans l'Océan indien, renfermant un mélange culturel complexe qui a donné naissance au rythme Maloya. Signe de la révolte, le maloya est devenu un symbole fort de l'identité réunionnaise. Plus tard, l'intégration à la musique traditionnelle de rythmes et d'instruments nouveaux comme la guitare, le violon, le saxophone, le tabla ou encore le djembé, aboutit à la création du maloya-électrique, du maloya-rock, du maloya-jazz et même du maloya-techno. René Lacaille fait partie des musiciens réunionnais qui ont initié le maloya électrique. Depuis vingt ans, il sillonne ainsi la planète et nourrit incontestablement sa musique. Aujourd'hui, René Lacaille reflète la vitalité symbolisant l'île de la Réunion. C'est un homme totalement imprégné de son patrimoine culturel et qui affirme sans relâche la joie de vivre et la convivialité réunionnaise malgré les difficultés au quotidien. Garant de cette richesse culturelle, il reste néanmoins à l'affût de toutes rencontres multiculturelles.